La prévention de la dénutrition en bonne place dans le nouveau PNNS !

Le Plan National Nutrition et Santé (PNNS) est la feuille de route de l’Etat en matière de nutrition et de santé. Le 20 septembre dernier, le le PNNS 2019 -2023 (dit aussi PNNS 4, car c’est le 4ème plan depuis 2001) a été présenté par la ministre des solidarités et de la santé Agnès Buzyn.

Les grands axes du PNNS 4

Améliorer pour tous l’environnement alimentaire et physique pour le rendre plus favorable à la santé et pour réduire les inégalités sociales de santé.

Cela passe notamment par le déploiement de Nutri-Score, y compris en restauration collective afin de permettre à chacun de faire un choix éclairé. Son développement au niveau européen est soutenu et encouragé par la France.

Un travail avec les acteurs économiques sera entrepris en 2020 pour réduire les teneurs en sel, en graisses et en sucre des aliments, tout en augmentant les quantités de fibres.

La France s’est engagée auprès de l’OMS à réduire de 30% la consommation de sel des Français d’ici 2025.

Encourager les comportements favorables à la santé 

Le site manger-bouger.fr sera mis à jour avec les nouvelles recommandations nutritrionnelles. La prochaine campagne grand-public pour les faire connaître est prévue à partir du 22 octobre prochain pour 3 semaines
 L’éducation à l’alimentation sera étendue de la maternelle au lycée, avec une mise à disposition d’outils pédagogiques

Mieux prendre en charge les personnes en surpoids, dénutries ou atteintes de maladies chroniques 

 En renforçant la prescription d’activité physique adaptée par les médecins et développer la pratique d’activité physique adaptée pour les personnes atteintes de maladies chroniques

 En installant une « semaine nationale de la dénutrition » qui visera, chaque année, à sensibiliser le grand public, les professionnels de santé et du secteur social, à cette maladie qui touche notamment nos aînés.

Impulser une dynamique territoriale

D’ici 2023, dans chaque département, les initiatives locales innovantes seront valorisées et un colloque annuel sera organisé pour partager les bonnes idées.

Développer la recherche, l’expertise et la surveillance en appui de la politique nutritionnelle

Des objectifs chiffrés pour réduire le surpoids et la dénutrition

Près de la moitié des adultes est en surpoids, dont 17% obèses et les inégalités sociales et territoriales restent très marquées :4 fois plus d’enfants d’ouvriers que d’enfants de cadres sont obèses.

Pour répondre à cet enjeu d’aujourd’hui, les 55 actions du PNNS visent à atteindre en 5 ans les objectifs de santé définis par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) portant notamment sur le statut nutritionnel des enfants et des adultes et les recommandations en matière d’alimentation et d’activité physique.

En particulier :
 

  • Diminuer de 15% l’obésité et stabiliser le surpoids chez les adultes
  • Diminuer de 20% le surpoids et de l’obésité chez les enfants et les adolescents
  • Réduire le pourcentage de personnes âgées dénutries vivant à domicile ou en institution de 30 % au moins pour les plus de 80 ans

Nutri-Score : une installation de plus en plus visible

Le logo Nutri-Score répond à un besoin exprimé de la part des Français d’obtenir des informations nutritionnelles claires. Nutri-Score est de plus en plus utilisé mais aussi mieux identifié par les utilisateurs, révèle la 3e vague d’enquête de Santé publique France sur la connaissance et la perception des Français à l’égard du logo Nutri-Score ( ).

Les Français en recherche d’informations nutritionnelles claires

De plus en plus attentifs à leur alimentation, les Français considèrent la qualité nutritionnelle comme faisant partie des critères dans leur choix de produit (85 %). Ils sont 13 % à déclarer avoir recours à un outil d’évaluation (applications, logos…) pour la mesurer, une utilisation en augmentation de 11 points par rapport à avril 2018.

Une installation du Nutri-Score de plus en plus visible dans les rayons

Fondée sur l’engagement volontaire des industriels et des distributeurs, l’utilisation du Nutri-Score et sa visibilité sur les lieux d’achat sont passées de 36 % en avril 2018 à 65 % en mai 2019. Plus de 180 industriels et distributeurs utilisent Nutriscore.

Par ailleurs, à la question, « le logo Nutri-Score est-il facile à repérer sur l’emballage », les Français répondent à 85% qu’ils sont d’accord (+ 4 points).

Une réelle influence sur les comportements d’achat

Créé pour informer et guider le consommateur de manière simple et accessible, le Nutri-Score a un impact sur les choix de produits alimentaires pour plus de 4 personnes sur 10 connaissant le logo alors qu’ils étaient à peine 3 sur 10 en avril 2018.

  • Chez les personnes connaissant le logo, sa présence a pu modifier ou amplifier certains de leurs comportements. Ainsi, près d’un quart d’entre elles estiment que le Nutri-Score leur a déjà fait :
  • Changer durablement certaines habitudes alimentaires (25%, + 10 points par rapport à avril 2018)
  • Choisir un produit avec un meilleur score plutôt qu’un autre avec un moins bon score au sein d’un même rayon (24%, + 10 points)
  •  Limiter l’achat de produits avec de moins bons scores (23%, + 9 points)
  •  Changer de marque pour un même produit (23%, + 12 points)

Deux ans après son lancement officiel, la notoriété de cet étiquetage nutritionnel a fortement progressé, passant de 58 % en avril 2018 à 81 % en mai 2019.

Les Français l’intègrent de mieux en mieux dans leur quotidien. Ils sont trois fois plus nombreux aujourd’hui qu’il y a un an à avoir acheté un produit alimentaire sur lequel figurait le Nutri-Score (41 % en mai 2019 versus 13 % en avril 2018).

Enfin, près de 9 Français sur 10 se disent favorables à ce qu’il devienne obligatoire.

Le PNNS 4 comporte un volet sur la dénutrition, avec notamment la création d’une Semaine de la dénutrition

Le Collectif de lutte contre la dénutrition a été associé à l’élaboration du PNNS 4

Le collectif de lutte contre la dénutrition a été associé à son élaboration et nous nous en félicitons :

  • En juin 2018, nous rencontrons Jérôme Salomon, le directeur général de la santé et ses équipes. Pour lui présenter l’action du collectif et nos priorités. Il nous sollicite pour lui transmettre une contribution à l’élaboration du PNNS ;
  • En novembre 2018, après un travail de concertation au sein du Collectif et à l’occasion de notre colloque du 26 novembre 2018 à la mairie de Paris (mairie du 4ème), nous transmettons nos 14 propositions à la DGS ;
  • le 12 mars 2019, à l’occasion des assises des EHPAD, nous avons pu échanger et remettre notre plate-forme à Agnès Buzyn ;
  • fin avril 2019, la DGS nous a transmis projet de PNNS, pour solliciter note avis, reconnaissant ainsi notre rôle de force de propositions. Et à nouveau, les membres du Collectif ont transmis des observations et amendements.

Désormais, il nous revient de participer à la mise en oeuvre de ce PNNS, et notamment à une mesure-phare que nous appelions de nos voeux et qui correspond à la mission même du Collectif : la création d’une Semaine de la dénutrition, pour informer et sensibiliser sur cette maladie encore méconnue.

%d blogueurs aiment cette page :